Pourquoi aussi peu de concertation et de communication à Bussy-Saint-Georges sur les perspectives d’avenir de la ville ? Exemples de 5 villes qui ont trouvé les moyens de mobiliser la population, les commerçants, les associations et les entreprises pour définir ensemble les priorités futures de leur territoire…         

On reproche à certains citoyens de ne pas aller voter mais on ne les implique jamais en dehors des élections.

C’est le cas malheureusement à Bussy-Saint-Georges. Alors que dans beaucoup d’autres villes, les élus se donnent du mal pour mobiliser et impliquer le maximum de personnes dans les réflexions sur l’avenir, notre ville fait le minimum. En tant qu’élus minoritaires, nous avons énormément insisté sur cette dimension consultative et participative du PLU lors des Conseils Municipaux. Quelle déception de voir qu’on se contente du strict minimum dans notre ville. Comparaison en vidéo.

Plus grave encore. Les 3 groupes d’opposition qui représentaient 52 % des voix lors des dernières municipales n’ont pas – pour l’instant – été associés à aucune réflexion sur l’avenir de Bussy.

Révision générale du PLU : en théorie, une démarche concertée

Notre Plan Local d’Urbanisme (PLU) datait de 2012. Il était temps de le réviser. La loi a ouvert récemment la possibilité d’élaborer des PLU à l’échelle des agglomérations (PLU intercommunaux). Néanmoins, à Marne et Gondoire, il a été décidé que chaque commune garderait le contrôle de ce qui se passe sur son territoire. Nous étions d’accord avec cette décision. Bussy-Saint-Georges présente des enjeux de ville nouvelle très différents de la ville de Lagny par exemple.

Nous sommes donc rentrés fin 2021 dans un processus de révision générale du Plan Local d’Urbanisme spécifique de Bussy-Saint-Georges.    

Rappel de ce qu’est un PLU.

La concertation dans un PLU

Premier regret : un diagnostic territorial trop administratif sans participation des « forces vives » du territoire

Le 23 mai a eu lieu la première réunion publique liée à la révision générale du Plan Local d’Urbanisme. Elle avait été peu médiatisée. Il y avait donc peu de citoyens.

La logique des « projets de territoire » a été initiée au cours de la seconde partie de la décennie 1990. Initialement, il s’agissait de faire participer toutes les « forces vives » du territoire au diagnostic de leur propre ville : les habitants, les commerçants, les entreprises, les associations, les acteurs publics, etc. Sur toute une série de sujets importants pour la ville, des débats étaient organisés : le social, les jeunes, les séniors, l’urbanisme, l’économique, la sécurité, la transition écologique, les liaisons douces et les transport public, l’attractivité du territoire, etc.

Ce moment était très important sur le territoire car il marquait un temps spécifique dédié à la discussion sur les problèmes de la ville, ses points forts et ce que chacun voulait impulser pour l’avenir.

La logique des Plans Locaux d’Urbanismes a repris cette idée le début des années 2000.

 Aujourd’hui, il y a deux modes de fonctionnement dans les communes :

  • Certaines communes ont conservé l’idée d’en faire un moment de débats dans la ville…
  • D’autres communes restreignent le processus à une procédure strictement administratif.

C’est dommage, Bussy-Saint-Georges fait partie des communes qui ont choisi d’être purement dans une logique administrative :

  • Une communication vis-à-vis des habitants quasiment inexistante (ce qu’impose la loi seulement)
  • Et un diagnostic mené par un cabinet extérieur sans participation des forces vives du territoire.  

Comparaison avec d’autres villes qui se donnent le mal d’impliquer les citoyens et plus généralement toutes les forces vives de leur ville dans les réflexions

En principe, ce type de démarche fait l’objet d’une large communication pour solliciter les habitants à donner leurs avis. A Bussy-Saint-Georges, pas de communication.

  • Juste un entrefilet dans BussyMag pour signaler la réunion publique et un article pour expliquer globalement la démarche.
  • 3 panneaux à la mairie signalent le démarrage de la modification.
  • Un registre à la mairie pour écrire vos remarques depuis septembre 2021.

Comparons avec d’autres villes… Malheureusement, la comparaison montre à quel point la démarche de Bussy-Saint-Georges résulte d’une démarche non concertée.     

4 ateliers thématiques pour débattre des orientations du PLU dans la ville de Cergy (95). Les vidéos de ces ateliers thématiques sont accessibles sur le site de la ville. Une façon d’informer les citoyens qui n’ont pas pu venir…  

Ateliers concertation à Maurepas (78). Des habitants expliquent pourquoi ils ont décidé de participer à des ateliers de travail au côté des élus dans le cadre du PLU.

D’autres villes comme Avignon (84) font de la pédagogie et explique ce qu’est un PLU en vidéo… Les agents de la ville et les élus vont à la rencontre des citoyens sur tous les marchés… Les habitants expliquent les sujets qui les ont le plus intéressés…

A Tours (37) aussi, une démarche pédagogique des enjeux du PLU et des ateliers. Originalité : l’usage de maquettes numériques pour montrer les nouveaux quartiers… Cela permet de faire réfléchir la population à la ville de demain.

Cela aurait été une super idée pour Bussy,… nous en avons discuté plusieurs fois avec la majorité… sans résultat… quel dommage !!

A Mulhouse – des Ateliers très studieux – des habitants témoignent…

Résultat : des ambitions tellement généralistes qu’elles en perdent leur sens    

A la fin de la réunion publique, les élus de la majorité nous ont présenté les 3 ambitions retenues SANS CONCERTATION pour les 10 prochaines années à Bussy-Saint-Georges.

  • L’accompagnement d’un développement qualitatif et diversifié
  • Le renforcement de l’attractivité communale : poursuivre le déploiement d’une ville équilibrée et unifiée
  • L’affirmation de la qualité du cadre de vie et d’une ambition d’un développement urbain durable

Les gens présents ont été surpris par le caractère vraiment trop généraliste de ces axes…

Pas de participation (pour l’instant !) des élus qui ne sont pas de la majorité alors qu’ils représentent 52 % de la population de Bussy

Les 3 groupes d’opposition qui représentaient 52 % des voix lors des dernières municipales n’ont – pour l’instant – été associés à aucune réflexion sur l’avenir de Bussy.