Bussy-Saint-Georges et écoute des habitants : échec de la méthode & absence de volonté !

Très régulièrement depuis 3 ans, nous avons attiré votre attention en tant qu’élues d’opposition sur l’absence de concertation avec les habitants de Bussy-Saint-Georges.

Je reviens ici sur 8 exemples récents : soit parce que le manque de concertation nous a particulièrement choquées, soit parce que les occasions légales de concertation ont été réduites au maximum. J’avais écrit un article à chaque fois pour vous alerter, y compris sur le nouveau système de stationnement payant du centre-ville, écrit il y a tout juste un an !

Justement d’ailleurs, ce sujet a créé récemment une polémique telle que les habitants commencent à exprimer très fortement leur mécontentement au travers d’une pétition lancée par un autre groupe d’opposition. La ville avait organisé une réunion d’information le 18 mars.  Cette fois-ci, l’équipe de la majorité est en train de payer le prix fort de cette absence de communication et de concertation des citoyens !! Seine-et-Marne : une réunion publique sous le signe de la colère et de l’irrespect. Et oui, c’est bien chez nous, à Bussy-Saint-Georges !! Il s’agit d’un article du magazine en ligne local « La Marne » décrivant les heurts ayant eu lieu le 18 mars.

Le manque de concertation : malheureusement c’est culturel chez les élus français     

Ayant travaillé sur le sujet de la concertation des citoyens en tant que chercheur, mon diagnostic est que c’est une question de culture des élus. Certains élus ne souhaitent pas rentrer dans des processus de discussion avec les habitants. Ils estiment qu’ils ont été élus légitimement. Ils s’enferment dans une tour d’ivoire démocratique où ils considèrent que c’est à eux de décider. Il y a quelques années, cela représentait la situation de 40 % des territoires que j’avais étudiés. Les élus de la majorité de Bussy-Saint-Georges ne sont donc pas les seuls en France à ne pas se soucier de l’avis des habitants entre deux élections.

Mais nos collègues élus de la majorité doivent prendre garde aux signaux faibles. Le manque de concertation devient trop problématique aujourd’hui. Est-ce que l’affaire du stationnement payant en centre-ville sera « la goutte qui va faire déborder le vase » ?

Quelques décisions qui ont été prises sans concertation et qui ont été de véritables chocs pour nous !

Mon premier choc de jeune élue au Conseil Municipal. La ville de Bussy-Saint-Georges coupe 110 arbres sans concertation rue du Clos Saint Georges dont seuls 25 % nécessitaient d’être abattus assez rapidement car dangereux.  

Autre choc en 2022, la ville veut couper la place du Clos Saint Georges pour y faire passer une route au milieu.

La perspective d’avoir un parking silo au milieu du Sycomore sans que les habitants puissent vraiment en discuter est un autre exemple qui m’avait fait réagir fortement.

Il y a un an, le manque d’information et de concertation sur le stationnement payant en centre ville m’avait déjà fait bondir !!

Très régulièrement au Conseil Municipal et au Conseil Communautaire, je répète depuis 3 ans : « Si les habitants ne sont jamais consultés, on ne peut pas leur reprocher après de ne pas aller voter » ; d’où le score très important en France des abstentions ». Les habitants qui assistent au Conseil Municipal et au Conseil Communautaire sont témoins de ces remarques permanentes !! Je sens les sourires de certains de mes collègues élus quand je dis ça. Néanmoins, c’est pour moi un sujet capital.

Sans concertation et sans communication, on crée de l’anxiété 

Le développement du quartier du Sycomore reste à ce sujet l’exemple le plus frappant du manque de communication de la ville de Bussy-Saint-Georges.

Mais comment les villes organisent-elles la concertation ?

Dans 60 % des territoires, on a quand même des élus qui font le maximum pour ouvrir les réflexions aux acteurs économiques du territoire comme aux simples habitants. J’avais écrit un article sur cette thématique pour montrer comment ces villes procèdent.

Les limites du fonctionnement actuel des Comités de quartier même s’ils font un bon travail de fond

Or, la présente majorité considère que les Comités de quartier sont des vecteurs de concertation des habitants. Nos collègues élus de la majorité se reposent donc exclusivement sur ce vecteur. Le problème des Comités de quartier à Bussy-Saint-Georges qui font un très bon travail de fond, c’est qu’ils reposent sur un petit nombre d’habitants qui travaillent sur différents thèmes en vase clos.

Dans certaines villes, les comités de quartier sont ouverts à tous. Ils reposent certes sur un petit noyau d’habitants très impliqués mais ils permettent de mobiliser les autres habitants. Dans certaines villes, certains Comités possèdent même un budget et organisent des kermesses avec les écoles, des fêtes des voisins et divers évènements festifs et informatifs qui leur permettent de maintenir du lien social au cœur des quartiers. Car on le sait tous : nos villes en banlieue lointaine et nos rythmes de vie sont peu compatibles justement avec le développement de liens entre les gens et les générations. C’est pourtant ce capital social qui fait la qualité de vie d’une ville. Dans une ville comme Bussy qui est une ville nouvelle, c’est une des problématiques majeures aujourd’hui qui est peu abordée en tant que telle.

Une volonté ferme de faire le minimum

Très souvent les élus de la majorité se reposent exclusivement sur les seuils les plus bas pour les concertations obligatoires. Car notre législation est bien faite. Elle prévoit des phases de concertation avec les habitants. Mais seules les actions obligatoires sont indiquées dans les textes de loi. Or, à Bussy-Saint-Georges, les élus de la majorité se basent exclusivement sur ces actions minimums. Le nombre de fois où j’ai écrit dans les articles ci-dessous : quel dommage, encore une belle occasion perdue de discuter avec les citoyens !

 Un article qui traduit ma colère sur la concertation dans le cadre du PLU.


Tout comme pour la nouvelle zone économique, il n’y a pas eu de discussion avec les citoyens de Bussy-Saint-Georges !!

Et même quand la loi oblige à faire de la concertation, c’est tellement complexe que quasiment personne ne donne son avis

Quelques articles qui témoignent de la difficulté pour un habitant de donner son avis sur des projets qui se passent à côté de chez eux.

Une réponse sur “Bussy-Saint-Georges et écoute des habitants : échec de la méthode & absence de volonté !”

  1. En phase
    Peut-on vraiment parler de comité de quartier dans ces conditions ?

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