Bussy Finances… A force d’accumuler d’année en année, les excédents de la ville sont le triple de ce qu’ils sont dans les autres villes de même taille, alors que nous payons toujours presque deux fois plus d’impôts qu’ailleurs… !!! Bien entendu, il y a une relation de cause à effet !! Pourquoi ?

Bussy Finances… A force d’accumuler d’année en année, les excédents de la ville sont le triple de ce qu’ils sont dans les autres villes de même taille, alors que nous payons toujours presque deux fois plus d’impôts qu’ailleurs… !!! Bien entendu, il y a une relation de cause à effet !! Voici ce que nous en pensons…

Dans le début des années 2010, la ville a connu un déséquilibre financier important lié à une augmentation rapide du niveau des impôts voulue par la puissance publique de l’État. On constate qu’aujourd’hui on a conservé la même structure budgétaire et surtout le même niveau de taxe foncière. Comme si finalement on n’avait pas arrêté l’administration du médicament alors que le malade était guéri.

Lors du dernier Conseil Municipal (plus de 6 heures, de 19h30 à 1h30 du matin !), nous avons interrogé longuement notre maire pour connaître la raison de cette situation. D’après lui, le malade est encore fragile. D’après nous, il ne l’est plus depuis quelques années. D’ailleurs, la preuve, c’est que dès l’année dernière, les bons ratios de gestion ont permis à la majorité de reprendre un nouvel emprunt de 5,5 millions, réaugmentant ainsi de 13 % notre endettement.

Pour avoir une vision claire et objective de la situation, l’équipe Bussy C’est Vous a mené une étude sur les 12 dernières années pour comparer la ville aux autres villes de même taille (Source des données : DGFIP). Voici quelques résultats intéressants.

Pourquoi les ratios de la ville sont-ils si bons depuis quelques années ? Non, ce n’est pas parce qu’on dépense moins.

Si on compare Bussy-Saint-Georges avec les communes de même strate, on paie plus de frais financiers que dans les autres villes car nous sommes un peu plus endettés (60 % de plus). Mais surtout, nos charges de fonctionnement sont systématiquement 20 % au-dessus des autres villes. Ce n’est pas nouveau. Avec quelques pics à plus de 50 %, cela fait au moins 12 ans que cela dure. Néanmoins, ce n’est pas parce que ce n’est pas nouveau, qu’il ne faudrait pas agir ! Nous avons donc demandé à notre maire un audit pour comprendre d’où vient ce déséquilibre structurel ; D’autant que nous avons comparé Bussy-Saint-Georges à d’autres villes nouvelles où ce déséquilibre structurel n’existe pas.

Selon notre maire (et nous sommes d’accord avec lui), il y a trop de délégations de service public à Bussy et nous payons plus chers ici pour le même service qu’ailleurs. Néanmoins, c’est une vision qui reste très générale. Nous avons demandé à notre maire qu’un audit soit mené pour comparer Bussy-Saint-Georges avec la moyenne des villes comparables pour identifier plus finement les causes de ce déséquilibre constant. D’autant plus que la masse salariale de la mairie va augmenter avec le nombre d’habitants qui augmentent. Il devient indispensable de rentrer plus profondément dans la compréhension des déséquilibres structurels de la ville.  

Pourquoi les ratios de la ville sont-ils si bons depuis quelques années ? Parce que le niveau d’impôt est bien au-dessus des besoins de la ville…   

Comme dit précédemment, même avec un budget de fonctionnement supérieur de 20 % aux autres communes de même strate et un niveau d’investissement important, nous arrivons à dégager des excédents… et pas des petits excédents… quand même presque 18 millions pour l’année 2020. Pour prendre un critère comparable, notre « Fond de roulement » qui mesure les excédents (attention, concept un peu différent de celui de la comptabilité privée), a été 3 à 4 fois supérieur à Bussy que dans les autres villes de même strate ces dernières années. Autant dire que le montant de nos impôts est surdimensionné par rapport aux besoins de la ville. Non seulement le malade va bien, mais il prend une telle cure de vitamines… qu’à force cela en devient inconvenant pour les buxangeorgiens. Nous payons presque deux fois plus d’impôts qu’ailleurs (70 % en plus). Nous avons fait divers calculs, et sans mettre en danger la ville, nous aurions déjà pu diminuer d’au moins 10 % les taxes foncières sans même toucher à ce matelas confortable.

A quoi va servir nos excédents ? Nous finançons encore et toujours de nouveaux groupes scolaires !!  

La question qui reste à traiter est celle de l’usage de ce matelas financier construit année après année… C’est le Rapport sur les orientations budgétaires (ROB) qui nous éclaire sur les futurs investissements de la ville… Or, ce que nous constatons que nous avons 4 groupes scolaires et un gymnase à construire dans les années qui viennent. Voilà peut-être ce qui donne à notre maire l’impression que le malade est encore fragile. Il n’est pas fragile du tout mais il est pris dans une contrainte très injuste pour les habitants de Bussy. Toujours investir plus pour accueillir les nouveaux habitants que l’État nous impose au détriment des habitants déjà installés dans la ville. Le maire nous a confirmé que nous accueillerions bien 550 logements par an dans les années qui viennent !!! Pourquoi ne pas ralentir un peu ce rythme pour laisser à la ville le temps d’absorber financièrement les nouvelles arrivées sans être obligé de maintenir aussi haut le niveau d’imposition.

En conclusion… Les solutions

Il serait opportun de faire un audit pour identifier plus finement pourquoi le budget de fonctionnement de Bussy-Saint-Georges est 20 % au-dessus de toutes les villes comparables.

Nous ne sommes plus en situation d’urgence ! La ville n’est plus en danger ! Mais on continue à maintenir le niveau d’imposition vraiment trop haut par rapport aux autres villes comparables. Il serait judicieux de ralentir les constructions pour étaler dans le temps les investissements. Sinon, ce sont les buxangeorgiens qui paient la précipitation…