Bussy-Saint-Georges est une ville « nouvelle » prise depuis longtemps dans un engrenage financier redoutable dû à l’urbanisation galopante à marche forcée… Ce n’est pas nouveau certes… Mais rien n’a changé malgré l’arrivée d’une nouvelle majorité depuis 2016 !! Voici quelques explications, chiffres et preuves pour appuyer ces propos…
Tout d’abord, quelques chiffres clés 2021…
Rappelons que le produit de nos impôts directs dans notre ville est un peu plus ou un peu moins du double des autres communes françaises comparables !! Le budget de fonctionnement de Bussy-Saint-Georges est 20 % au dessus des autres communes comparables. Source BP 2021 – Ce n’est pas nouveau. Il semble que le recours à des prestataires externes pour beaucoup de nos prestations locales (cantines, entretiens des espaces verts, etc.) explique ce décalage par rapport aux autres communes comparables.
Mais nous avons d’autres sujets plus inquiétants que nous voudrions partager avec vous.
Pour vous aider à mieux comprendre notre inquiétude, voici deux schémas issus de l’Observatoire des Finances et de la Gestion Publique Locales. Ils sont exprimés en euros par habitant et permettent de comparer Bussy-Saint-Georges à des communes de même strate en Ile de France ou dans le 77 depuis 2014.
Le premier schéma ci-dessus montre que l’épargne nette à Bussy-Saint-Georges est plus importante depuis 2014 que dans les autres communes comparables. L’épargne nette, c’est l’argent non dépensé sur nos impôts une fois payé les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement de la commune. On observe un gros pic d’épargne en 2015 et une épargne confortable entre 2016 et 2017. Lors de cette période, il y a eu moins d’investissements à cause des querelles politiques locales et de plusieurs élections municipales de suite… puis un temps d’installation d’un nouveau Conseil Municipal en 2016. Depuis que la nouvelle majorité est arrivée, on a continué à épargner à Bussy-Saint-Georges plus que dans les autres communes comparables en 2017, 2018, 2019 et 2020. Cette épargne représentait 20,5 millions d’euros en 2019 et 18,6 millions en 2020. Ces dernières années, presque 20 % de nos impôts annuels ont donc été « économisés ». La majorité actuelle parle de gestion prudente. Mais….!!!!
Beaucoup d’impôts dédiés à l’urbanisation et à ses conséquences au détriment des services aux habitants
La majorité actuelle se cache derrière une » gestion prudente » de notre ville. On ne peut pas dépenser cet excédent car nous avons des investissements importants à faire dans l’avenir. Sauf que la majorité de ces investissements ne sont pas destinés à améliorer notre cadre de vie ou nos services (voir second schéma ci-dessous).
Autre information clé. Il faut être conscient que l’argent économisé sur nos impôts depuis 6 ans permet à Bussy-Saint-Georges de pérenniser depuis quelques années un « sur-équilibre budgétaire », c’est-à-dire un « bas de laine ». Ce « bas de laine » était de 12,4 millions en 2020 et devrait être de 10,4 millions fin 2021. La aussi, on explose tous les records des autres communes comparables.
La question est donc, où passent nos excédents financiers ? A quoi est réservé notre « base de laine » ? Qu’est-ce qui guide finalement l’excès de prudence de la majorité actuelle alors que nous sommes une commune très riche en théorie ?
Un second schéma issu de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales nous permet de mieux comprendre la politique d’investissement de notre ville (ci-dessous). Les dépenses dédiées aux constructions représentent 75 % des investissement, là où dans les villes comparables, elles représentent 50 % des investissement. Ce n’est pas nouveau. Etant Opération d’Intérêt Public, Bussy-Saint-Georges doit construire 500 logements de plus par an. Nous sommes donc pris dans un véritable engrenage… Au lieu de dépenser nos excédents financiers et d’utiliser notre bas de laine économisé dans l’amélioration du cadre de vie et d’avantage de services rendus aux Buxangeorgiens déjà dans la ville, on économise pour construire pour les nouveaux habitants notamment de nouvelles installations (groupes scolaires et installations sportives). 4 nouvelles infrastructures sont en effet d’ores-et-déjà prévus d’ici 6 ans.
Mais notre inquiétude ne s’arrête pas là.
Avec de tels excédents financiers, pourquoi n’avons-nous pas baissé un peu la pression fiscale qui est très importante à Bussy-Saint-Georges ? Pourquoi malgré 500 familles de plus à Bussy par an, les dépenses sociales (CCAS), les dépenses en faveur des écoles (caisse des écoles) et les dépenses destinées à développer les activités associatives culturelles et sportives n’ont-elles pas augmenté depuis quelques années ? Parallèlement, nous entendons parler d’économies… Par exemple, au niveau des ATSEM dans les maternelles ???
Ce sont des constats objectifs. Sur certains sujets, il y a un appauvrissement des services rendus aux Buxangeorgiens alors même que les Buxangeorgiens payent beaucoup plus d’impôts locaux qu’ailleurs et qu’il y a des excédents financiers très importants.
Un engrenage financier
Résumons l’engrenage financier dans lequel est pris Bussy-Saint-Georges. Les revenus des impôts représentent le double des autres communes. Près de 20 % de nos impôts est mis systématiquement de côté sans que nous puissions en profiter directement en tant qu’habitant déjà présent à Bussy parce une bonne partie de cet argent est dédiée à l’obligation de construire 500 logements par an.
Que peut-on faire ? A minima, freiner l’urbanisation galopante à marche forcée et retrouver un équilibre. La majorité actuelle se cache derrière les erreurs du passé. Or, ce que l’on constate, c’est qu’elle fait les mêmes erreurs que dans le passé. Elle a revu récemment le PLU (plan local d’urbanisme) pour rendre possible des nouvelles constructions au niveau de la ferme de la Jonchère. Ce n’était pas prévu. Pourquoi ??? On est toujours dans cette fuite en avant.