Les trois quarts des dépenses d’investissement vont sur la construction des nouveaux groupes scolaires. Les buxangeorgiens sont pris en otage pour financer avant tout l’arrivée de nouveaux jeunes habitants sans pouvoir réaliser d’autres équipements pourtant nécessaires à la ville.
Comme nous l’avons montré dans un précédent article, 75 % des dépenses d’équipement de Bussy-Saint-Georges sont phagocytées par les nouvelles constructions. Ce n’est pas nouveau. Mais rien ne change malgré l’arrivée d’une nouvelle majorité en 2016. Et ce n’est pas terminé.
Voir notre article : Bussy-Saint-Georges prise dans un engrenage financier
Quatre groupes scolaires sont prévus dans les six prochaines années. L’urbanisation galopante à Bussy-Saint-Georges est subie. Nous sommes « Opération d’Intérêt Public », donc l’État nous oblige à construire 550 logements supplémentaires par an. Mais – pour l’instant – force est de constater que cela se fait au détriment des habitants déjà implantés : produit des impôts directs 2 fois plus important que dans les communes comparables avec contrainte d’économiser sur le reste de nos dépenses (constat fait à partir des décisions prises en Conseil Municipal ces dernières semaines) pour financer ces nouvelles constructions.
Pourquoi est-ce que la majorité municipale ne cherche pas à se battre pour limiter l’urbanisation galopante ? Elle a même ajouté des projets immobiliers non prévus initialement… en entrée de ville et au niveau de la ferme de la Jonchère !! Parallèlement, pourquoi est-ce que l’État n’accompagne pas mieux les Opérations d’Intérêt Public en prenant en charge 100 % des dépenses jusqu’au moment où les taxes payées par les nouveaux habitants pourraient couvrir les dépenses supplémentaires. Les habitants de Bussy-Saint-Georges sont pris en otage !!!
Les 4 nouveaux projets de groupes scolaires et sportifs
Implanté dans l’écoquartier du Sycomore et d’une capacité de 450 élèves, le dixième groupe scolaire de Bussy-Saint-Georges a ouvert ses portes en 2020. Son coût aura été de 19,7 millions d’euros, soit quasiment le double du projet initialement budgété en 2013 (presque 11 millions HT). En principe, les Buxangeorgiens n’auraient du en payer que 20 % avec leurs impôts locaux. Mais du à l’instabilité politique des années 2014-2016, des dérives ont progressivement fait gonflé la facture. Les Buxangeorgiens en auront payé finalement 56 % car les accords passés avec EpaMarne n’étaient pas révisables. Et ce n’est pas terminé : des pénalités s’élevant à plusieurs millions vont être en plus facturées à la ville.
Trois autres projets d’infrastructures scolaires et sportives sont d’ores et déjà prévus entre 2021 et 2026.
L’appel d’offre est presque achevé pour le projet appelé GS14 (Groupement scolaire 14) qui sera construit dans l’écoquartier du Sycomore. Son coût prévisionnel : 20 millions d’euros (20 122 462 euros, source ROB 2021). C’est un beau projet : label énergétique, modularité pour tenir compte des pics de population qui arriveront et qui seront répartis par la suite dans les futurs projets scolaires. 630 élèves (+ une classe ULIS) soit 11 classes de maternelle (dont 4 classes reconverties à terme en 4 ateliers) et 11 classes élémentaires (dont 4 classes reconverties à termes en 4 ateliers), un centre de loisir, un restaurant scolaire, un plateau sportif et une salle polyvalente. La nouvelle convention qui lie Bussy-Saint-Georges à EparMarne porte sur une subvention précisant un montant fixé. En principe, EpaMarne financera 80 % du devis initial. La majorité actuelle semble être confiante sur le maintien du taux de financement à la hauteur de 80 % même si il y a dépassement du coût initialement fixé (promesse de campagne). Nous serons donc vigilants pour que cette promesse soit bien tenue.
Le projet GS13 (Groupement Scolaire 13) est attendu pour 2023 pour un coût de 14,5 millions d’euros (sans études). Et deux projets, le GS11 (Groupement Scolaire 11) est attendu pour 2025 (13,5 millions) et le GS12 (Groupement Scolaire 12) est attendu pour 2026 (14,5 millions).